N°2: Rénovation sur un Mythe

Lors du dernier salon Rétromobile 2020, Pierre Fillon (Président de l’ACO) a reçu le Grand Prix National Auto Motul Fondation du Patrimoine pour la restauration de la Ford GT40 du musée des 24 Heures.

En présence de Thierry Quilan, président du Directoire de Motul, et de Celia Verot, directrice générale de la Fondation du patrimoine, Pierre Fillon a reçu hier, lors de la soirée d’inauguration de Retromobile, à Paris, le Grand Prix National Auto Motul. Cette récompense sera destinée à la restauration de la Ford GT40 de 1965, qui a couru les 24 Heures du Mans 1967, et qui est la propriété du Musée des 24 Heures du Mans.

Cette voiture porte le numéro de châssis 1020. Elle a été finie d’assembler le 9 novembre 1965. Au départ, elle servait de modèle de démonstration avant d’être confiée à Ford France, pour entrer en compétition en 1967 et notamment aux 24 Heures du Mans, avec pour pilotes Henry Greder et Pierre Dumay. Leur course au Mans, en 1967, se solda par un abandon.

Entre 1964 et 1968, 126 exemplaires de cette voiture de sport, la GT 40, ont été produites. La particularité de cette voiture réside en son châssis. Un châssis monocoque qui ne forme qu’une seule pièce. C’est le même principe de fabrication que Ford utilise pour les voitures de grande série, telles la Ford Mustang ou la Ford Cortina.

Caractéristiques des Ford GT40, elles ont été conçues sans aucune protection contre la corrosion, ce qui implique, au fur et à mesure des années, des restaurations, au niveau des planchers et des bas de caisse.

Sur ce châssis, l’analyse technique réalisée en février 2018, dans le cadre de travaux de remise en route, avait relevé qu’une fuite d’essence ayant endommagé la peinture du plancher à l’intérieur de l’habitacle, les tôles d’acier n’étaient plus aussi bien protégées. Elles étaient vulnérables à l’humidité et à la corrosion. La fuite d’essence a été corrigée et les travaux de remise en route ont été effectués. À l’issue de ces travaux, cette machine a effectué 4 tours du circuit Bugatti le 13 avril 2018, qui ont permis d’identifier une vibration anormale du moteur à partir de 4500 tr/min, ainsi qu’une fuite d’huile en sortie de boîte de vitesses au côté gauche. Une liste de travaux a donc été établie, avec 2020 comme année de réalisation.

 

La restauration prévoit une première phase :

  • Démontage, repérage de la mécanique, décapage du châssis monocoque, désassemblage des tôles du plancher, et bilan général
  • Restauration et préservation du châssis, peinture

Tous ces travaux concernent une mécanique précise et délicate. Ils sont minutieux et fastidieux et requièrent du temps, de l’investissement. Ce chantier devrait débuter courant décembre.